Le patron du géant japonais des communications, lancé à corps perdu dans la course à l'intelligence artificielle, a envisagé un futur où les superintelligences dépasseraient sans commune mesure les capacités du cerveau humain.
Le PDG de SoftBank, Masayoshi Son, en Floride, le 21 février 2025 ( AFP / CHANDAN KHANNA )
"Elles seront 10.000 fois plus intelligentes que nous". Le directeur général de Softbank, Masayoshi Son, a affirmé vendredi 5 décembre que la superintelligence artificielle pourrait remporter le prix Nobel de littérature et dépasser les humains au point d'en faire des "poissons rouges".
Lors d'une rencontre avec le président sud-coréen Lee Jae Myung à Séoul, le Japonais, dont la banque a investi 30 milliards dans le champion américain de l'IA OpenAI, a décrit un avenir dans lequel une IA avancée surpasserait de 10.000 fois les capacités du cerveau humain.
"Entre le cerveau humain, et celui (...) d'un poisson rouge dans un bocal, la différence est de 10.000 fois", a-t-il avancé. "Mais cela va changer: nous deviendrons des poissons, et (ces superintelligences) seront comme des humains. Elles seront 10.000 fois plus intelligents que nous", a-t-il poursuivi.
La plupart des grands acteurs de l'IA cherchent à développer l'intelligence artificielle générale (AGI), stade auquel l'IA égalerait toutes les capacités intellectuelles des humains, mais aussi la superintelligence, qui la verrait aller au-delà.
"Vivre en paix" avec les modèles d'IA
Masayoshi Son a comparé la relation entre cette superintelligence artificielle et l'humain, à celle que ce dernier entretient avec ses animaux de compagnie.
"Nous essayons de les rendre heureux, (...) de vivre en paix avec eux". Ces modèles "n'auront pas besoin de nous manger, ne vous inquiétez pas", a-t-il ironisé. Lee Jae Myung a répondu en riant qu'il était "un peu inquiet maintenant".
Le président sud-coréen a ensuite demandé au PDG de Softbank s'il estimait que cette superintelligence artificielle pourrait un jour remporter le prix Nobel de littérature, décerné l'année dernière à l'écrivaine sud-coréenne Han Kang. "Je ne pense pas que ce soit une situation souhaitable" mais "je pense que oui", a réagi Masayoshi Son.
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